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Dernier jour du festival avec un programme qui rend hommage à la chanson française populaire.

Place d’abord aux Bars en Folie en commençant par le Bar du Monument où Nirman se produit devant un public encore timide.

“Comme une envie de vivre…” C’est par ce refrain au grand galop, que s’ouvre « Loin Devant », titre et nouvel album de Nirman. On pourrait à la première écoute de ce nouvel album n’y entendre qu’un doux romantisme, une déclaration d’amour à la vie sur des arpèges, des claviers et des claquements de doigts, mais il y a ici, bien plus qu’une envie de dire, comme il le chante dès ses premiers mots, il y a derrière chaque note, une urgence à la résilience.

Il y a deux ans, un voisin chasseur, ivre, tire trois balles sur un sanglier imaginaire et rate de quelques centimètres le corps de l’artiste. En plein confinement, Dimitri Nirman répétait pourtant, innocent, un geste banal, il sortait ses poubelles. Il était déjà̀ tard et son intuition lui souffle de ne pas sortir dehors avec son fils de 3 ans. Trop tard, trop nuit. C’est à cette seconde, en prenant cette décision, qu’il évite le drame, passe entre les balles du fusil. Le souffle des balles a effleuré son visage, son corps est épargné mais son esprit est ébranlé. Loin devant, c’est sa réponse à la question de vie ou de mort qu’on lui a imposée. Il choisit la vie. Déménage dans le nord, se rapproche d’un public qu’il connait bien, de la Belgique aussi, son autre pays de cœur et embrasse en toute sincérité́, son envie de vie. Il déclare d’ailleurs sa flamme aux hauts de la France dès le deuxième titre du disque, tout en gouttes de guitares : « Les gens du Nord ».

Il n’y a pas de malice, de minauderie ou de calcul pop dans ce disque. Il y a une réelle authenticité́. Avec son binôme, le guitariste et arrangeur, Sylvain Briat, il pose la partition, son chemin de résistance à la colère, au traumatisme. Il vit, ici et maintenant, tout simplement. Car la colère, c’est un boulet qu’il a trimballé longtemps, le deuil de son père, les cicatrices du vécu, tout cela il en fait le tour, il l’a déjà̀ exprimé en chanson, avec Cali.
Non, Nirman a grandi, il s’en est sorti, aujourd’hui il regarde loin devant. Son cœur éponge, absorbe tous les sentiments, les aigus et les graves, sur un piano volontaire, il supporte les hauts et les bas, tous ces virages, quel que soit la route.

Nirman tourne les pages. Il nous invite à nous aimer nous-mêmes, les uns, les autres. On ne choisit pas.

Je me rends ensuite au Bar Sous Les Catalpas où je retrouve un habitué des Francofolies de Spa, Oli F. en solo guitare reprenant les chansons de Pierre Rapsat pour le plus grand plaisir des fans de Pierre qui sont de plus en plus nombreux à le suivre. En 2022, il avait commémoré, avec son groupe Brasero et plusieurs invités, les 20 ans de la disparition de Pierre Rapsat sur la scène du même nom.

Il est déjà 14h, direction le Parc des 7 Heures où les fans de Florent Pagny arrivent au pas de course au-devant de la grande scène.  Un petit arrêt pour immortaliser la scène et direction la scène Spa Reine où va se produire pour la première fois aux Francofolies de Spa, Aucklane.

Parmi les dernières recrues de la nouvelle scène alternative et indépendante belge, AUCKLANE distille les effluves d’un rock sombre, élégant et sensuel.

Influencée par le travail d’artistes tels que Black Rebel Motorcycle Club, Alex Turner ou Jack White, elle insuffle au rock des 15 dernières années un vent de modernité et de féminité assumé.

Section rythmique puissante, toutes guitares devant et songwriting soigné : sur disque comme sur scène, Aucklane déploie un univers intense, ciselé, tout en nuances et ambivalences, à l’image de ce personnage poétique et vénéneux.

Remarquée dès son premier single (“Gamblers”, 2020), elle a dévoilé en avril dernier un premier EP prometteur intitulé “Nightfall” : un projet féminin incandescent porté par une voix magnétique, faussement désinvolte et doucement rebelle…

18h, les têtes d’affiche de la journée arrivent. Car oui, il y a plusieurs artistes très attendus par un public jeune et moins jeune. Le premier, c’est Kendji Girac sur la scène Pierre Rapsat.  Kendji Girac est un artiste solaire et généreux qui jouit d’un capital sympathie exceptionnel et dont les succès ne se comptent plus.

Après “Mi Vida” certifié triple platine, Kendji Girac, l’artiste aux 5.5 millions d’albums vendus dans le monde, est revenu avec son cinquième album studio : “L’école de la vie”.

On y retrouve « Eva », premier single écrit et composé par Juliette Armanet, ainsi que des duos avec les plus grands artistes du moment dont rien moins que Florent Pagny, Soprano, Vianney ou Naps !

Je retourne sur la scène Proximus où le public retrouve Christophe Willem. Son talent et sa présence scénique ont toujours marqué les esprits du public. Et avec sa récente participation à The Voice Belgique, il a indéniablement renforcé ses liens avec le public belge.

Dans son tout nouvel album, « Panorama », il se dévoile comme jamais auparavant :  « J’ai souvent éludé dans mes textes les sujets douloureux, ou caché mes sentiments derrière un excès de son, de chant, comme une pudeur artistique. Puisque cette fois-ci je voulais raconter mon histoire d’une manière plus intime, j’ai cherché des auteurs pour le faire, m’assurant ainsi qu’aucune pudeur mal placée ne viendrait édulcorer mon propos. »

Il a bien fait : le premier single, « PS Je t’aime » écrit par Slimane, a été un énorme succès et l’a remis plus que jamais à la une de l’actualité musicale.

Entamée fin janvier, sa tournée enchaîne les sold-out jusqu’à l’été, et au-delà !

La scène, c’est l’occasion de donner vie à cet album et également de rejouer ses plus grands titres. C’est aussi une invitation à le redécouvrir sous toutes ses facettes, sans aucun filtre.

Pour connaître les dates de ses prochains concerts, rendez-vous sur la page Facebook ou encore sur la billetterie en ligne. Il sera notamment le 18 novembre 2023 à Forest National en Belgique.

Place maintenant au tant attendu Florent Pagny, qui avait dû annuler sa venue aux Francofolies de Spa en 2022. Il démarre par « L’instinct ». Sa voix est toujours impressionnante, montrant une grande maîtrise dans les chansons jouées, notamment sur les morceaux “L’instinct”, “Caruso”, “Io le canto per te” et “Châtelet les Halles”.

Le concert déroule ses tubes dans l’ordre chronologique, des premiers succès comme « N’importe quoi » aux chansons plus récentes comme « L’avenir ».

L’artiste introduit chaque chanson en racontant brièvement leur histoire ou leur contexte de création.

La scène est simple, avec peu d’éléments de mise en scène, mais il y a un beau jeu de lumières et des musiciens talentueux.

Le public écoute attentivement le spectacle de Florent Pagny et lui montre du respect. L’artiste remercie chaleureusement le public pour le soutien qu’il a reçu pendant ses épreuves et demande à la fin de son concert de ne pas l’attendre à la sortie de son concert.

Sur la scène Pierre Rapsat, on termine avec la Fête à Cali. L’artiste est resté fidèle à lui-même, généreux, faisant monter les photographes sur scène avant de se plonger dans la foule sur « With or Without you » de U2. Cali a également invité des artistes qu’il apprécie, tant français que belge.  On a pu voir Montparnasse, Noé Preszow, Lubiana, Nirman, J. Rech, Renaud du groupe Ykons, Delta et Saule.

Photos : Sonia Chapelle

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