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Mai 24, 2023 | ACTUALITES, chroniqueur, Festival de cannes, infos, Mai, Mois, News, Rubriques, Thibaut Demeyer

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« KUBI » A CLASSER AU RAYON CHEF D’OEUVRE

Après 13 ans d’absence cannoise, la star japonaise Takeshi Kitano fait son retour sur la Croisette avec « Kubi » dans la section « Cannes Première ». Ce film d’action dramatique est un pur produit Kitano comme on les aime. Thibaut Demeyer – vidéo Brigitte Lepage.

Au XVIè Siècle, le Seigneur de guerre Oda Nobunaga cherche à unir le pays sous sa bannière lorsqu’un de ses généraux, Araki Murashige, intente une rébellion contre lui avant de disparaître. Pour le retrouver, Nobunaga réunit ses autres vassaux, dont Mitsuhide et Hideyoshi, et leur ordonne de capturer le traitre en leur promettant que le plus investi dans la traque deviendra son successeur.

Avec « Kubi », Takeshi Kitano nous présente une œuvre proche d’un autre maître japonais, en l’occurrence Akira Kurosawa et son chef d’œuvre « Les 7 Samouraïs » mais également « Kagemusha », Palme d’or en 1980 sans oublier « Ran ». Dans l’absolu, il n’y a donc rien de vraiment neuf sur la planète Kitano si ce n’est que le réalisateur de « Zatoichi » signe purement et simplement un chef d’œuvre.

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Takeshi KITANO (c) Thibaut Demeyer

« Je reviendrai avec un meilleur film » !

Rien de neuf dans la mesure où l’on retrouve les fondamentaux du lauréat au Festival de Venise en 1997 avec « Hana-bi » (« Mon frère »). Tout d’abord, le goût à la violence, aux effusions de sang, à l’humour « pince-sans-rire », aux histoires d’honneur, de trahison, de pouvoir, de violence qui nous rappellent aussi un autre de ses films en l’occurrence « Outrage » qui avait été présenté en compétition à Cannes en 2010.

Acteur par hasard grâce à son maître Nagasi Oshima, qui lui a offert son premier rôle face à David Bowie dans « Furyo » (Cannes 1983), puis réalisateur tout aussi par hasard avec « Violent cop » un premier film salué par la critique, Takeshi Kitano ne cache pas son étonnement face au succès qu’on lui porte au cinéma. Pourtant, le réalisateur de « L’été de Kikujiro » a un style bien personnel, marquant une personnalité hors du commun façonnée durant son enfance et son adolescence.

Si « Kubi » bénéficie du talent de Kitano au niveau de la mise en scène, de son humour, de la qualité de ses scènes de bataille, de l’ambiance, d’aucuns pourront lui reprocher la complexité du scénario avec cette multitude de personnages qui finissent par nous faire perdre le fil de l’histoire. Toutefois, à la décharge du réalisateur, ce genre de films historiques japonais est toujours bardé d’un nombre important de personnages, mais aussi de clans rivaux qui peuvent, pour celles et ceux qui n’ont pas l’habitude de ce genre d’histoire, leur faire perdre leur latin. Pour les autres, « Kubi » est un vrai régal.

A la fin de la projection officielle, Takeshi Kitano, comme le veut la tradition, a pris la parole pour déclarer : « Merci. Je reviendrai la prochaine fois avec un meilleur film ! » Connaissant l’artiste, il s’agissait certainement d’humour car « Kubi » peut d’ores et déjà être rangé au rayon chef d’œuvre !

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