Championne de chute libre, Magali Braff représente la Belgique dans le monde entier
Un dynamisme communicatif… que Magali adore partager avec tous les passionnés de sensations fortes
Originaire de Flandre, Magali Braff a posé ses valises en 2018 à Fouches, non loin d’Arlon, en province de Luxembourg. L’objectif de la jeune femme était de lancer son propre simulateur de chute libre sur la frontière entre le Luxembourg et la Belgique. C’est aujourd’hui chose faite depuis 3 ans, grâce au Luxfly de Sterpenich. Rencontre avec cette passionnée de sensations fortes, qui a déjà plusieurs records du monde à son actif.
Nous voyons régulièrement des images incroyables de sportifs qui s’élancent d’un avion à plusieurs milliers de mètres du sol pour réaliser des figures acrobatiques hallucinantes.
Un rêve pour certains, une réalité quotidienne pour Magali Braff. Originaire de Gand, la jeune femme a tout quitté en 2018 afin de construire le premier simulateur de chute libre à Sterpenich en 2018.
« J’ai rencontré mon mari qui était un parachutiste passionné et il m’a transmis le microbe.
J’ai d’abord essayé en simulateur et quand j’ai réussi à maitriser ma position en vol, je me suis lancée d’un avion. Et j’ai continué », raconte Magali Braff.
C’est donc en 2019 que l’immense tube du Luxfly de Sterpenich sort de terre. Mais les premiers mois n’ont pas été de tout repos.
En effet, une épidémie mondiale imprévisible a quelque peu contrecarré les plans du couple.
« On était prêt et on voulait ouvrir mais on ne pouvait pas.
On a dû attendre juillet alors qu’on ne pensait ouvrir en plein été. Quand le planning a commencé à être rempli, on a été obligé de refermer jusque mai », déplore-t-elle.
Si le covid ne ferme plus de portes aujourd’hui, c’est un autre malheur qui est venu s’abattre sur la jeune entreprise : le coût de l’énergie qui explose les plafonds. « On a une consommation qui équivaut à un village de 1000 familles. On fonctionne bien, le retour des gens est positif. Mais l’entreprise rame car nos chiffres ne correspondent pas au business plan de départ. Il y a tellement de nouveaux facteurs qui influent… », détaille Magali Braff. Pourtant, hors de question d’augmenter les prix pour les visiteurs qui souhaitent tester les sensations fortes. Ce n’est en tout cas pas l’objectif recherché : « on a réduit nos heures d’ouverture et on a réduit nos clients « proflyers ». Ce sont des gens qui en font leur sport car ils payent un prix plus avantageux et ils consomment plus. On a aussi modifié le système de réservation, donc ça limite un peu. Il y a d’autres simulateurs qui ont déjà fermés, ce sont des moments difficiles », estime-t-elle.
Pourtant, le simulateur de Sterpenich reste bien accessible à tous les publics, dès 4 ans. Il est même possible et c’est unique dans ce genre d’établissement, de simplement venir boire un café dans l’amphithéâtre pour admirer les amateurs voler. Tous les instructeurs ont été soigneusement sélectionnés afin de partager au mieux leur passion avec le public. En réservant un vol, vous avez d’ailleurs toujours droit, gratuitement, à une démonstration de haut vol, de la part des instructeurs très habiles à 35m de haut !
Se lancer dans le simulateur est une manière de tester ses propres liites avant d’éventuellement s’élancer d’un avion à 6500 mètres d’altitude. Il n’y a d’ailleurs pas tant de différences entre les deux techniques. « C’est exactement la même sensation que de sauter d’un avion. Sauf qu’on n’a pas le visuel. On élimine les facteurs risque qui sont l’avion et le parachute aussi. Et la sensation d’accélération quand on saute de l’avion, on ne l’a pas car dans le simulateur on arrive directement à la même vitesse. C’est pour ça que les parachutistes viennent s’entrainer dans le simulateur et puis, la soufflerie coute aussi moins cher que les sauts d’avion », précise encore Magali Braff.
La patronne du simulateur de Sterpenich continue de partager sa passion et évolue encore. Elle tentera d’ailleurs un nouveau record du monde en aout 2023 à Nancy. Nous ne manquerons pas de la suivre dans ses exploits.
Magali Braff a déjà 13 records du monde à son actif. « Mon treizième record du monde, c’était celui avec les 80 femmes pour réaliser une fleur dans le ciel dans le cadre d’un évènement organisé à l’occasion du 100eme anniversaire du droit de vote de la femme. On a été sélectionné en fonction de nos expériences, passions… J’étais la seule belge donc c’était un grand honneur de se rejoindre en Arizona pour construire ce record. On en a battu deux, un à 72 personnes et un à 80 », explique-t-elle, fièrement. Nul doute que de nouveaux records viendront rejoindre les premiers, tant la passion et l’amour du sport se ressentent. Bon vent à elle et son équipe !
Magali Braff, 13 records du monde à son actif !
Pour en savoir plus, rendez-vous sur la page de Luxfly: https://indoorskydive.lu/fr
Journaliste > Jacques Fanny
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